Wednesday, November 18, 2015

Fortas: La surveillance de l’exécution des arrêts et décisions des Cours européenne et interaméricaine des droits de l’homme

Anne-Catherine Fortas has published La surveillance de l’exécution des arrêts et décisions des Cours européenne et interaméricaine des droits de l’homme : Contribution à l’etude du droit du contentieux international (Pedone 2015). Here's the abstract:

Cet ouvrage, qui propose une étude approfondie des procédures de surveillance de l’exécution des arrêts et décisions des Cours européenne et interaméricaine des droits de l’homme, porte un regard renouvelé sur le procès international et la morphologie de l’instance.

Les deux procédures étudiées prouvent que l’instance ne se termine pas au jour du prononcé de l’arrêt définitif. Celle-ci continue et révèle l’existence de statuts de tiers très singuliers ainsi que de nouveaux types de recours mixtes dans le contentieux international, qui prennent leur source dans la demande en interprétation et le recours en révision. Au-delà des contentieux juridictionnel et quasi juridictionnel de l’exécution qu’elles instaurent et qui mettent à jour l’existence d’imperi judiciaire et quasi judiciaire, inédits en droit international, ces procédures de surveillance renouvellent par ailleurs les théories du contrôle et du suivi.

L’analyse proposée porte ainsi sur des procédures de voies d’exécution, dans un domaine réputé souple et politique. En effet, à l’issue d’un contrôle des comportements étatiques, les organes de surveillance exercent une contrainte sur les États afin de les forcer à exécuter les arrêts et écisions. Cette contrainte est formelle et consiste en un suivi continu d’actes, duquel l’État ne peut se libérer que s’il exécute la chose jugée ou décidée, dans le sens où l’entendent les organes de surveillance, c’est-à-dire selon la chose à exécuter (res exsequenda). Cette chose, qui résulte du suivi, se substitue à la chose jugée en tant que nouveau référent de contrôle des comportements étatiques.

La logique des suivis prouve donc que le principe selon lequel les décisions juridictionnelles internationales sont obligatoires et non exécutoires n’est pas absolu.